Le numérique et le code en Afrique
27 mai 2016Internationaliser l’innovation
14 septembre 2016Depuis plus de 10 ans je découvre des nouveaux projets directement liés aux nouvelles technologies s’installer en Afrique et par milliers.
Les porteurs de projets sont unanimes : une personne qui n’a jamais eu de mobile ou d’ordinateur est capable de prendre en main une tablette et de l’utiliser en un temps record, et encore plus vite que celui qui à déjà eu un accès à ces technologies !
Et je l’ai personnellement remarqué il y à au cœur de la Guinée ou j’utilisais un PC sous Windows 10 avec écran tactile.
Les jeunes Guinéens, âgés en moyenne de 10 ans, l’apprivoisait avec une inventivité déconcertante…
Je pense que c’est aussi du au fait qu’il ne réfléchissent pas en prenant en compte les systèmes qu’ils utilisaient s’ils étaient équipés, mais avec un regard nouveau, curieux et donc quelque part parfaitement innovant.
Alors quels sont les freins au développement d’écosystèmes alliant numérique, hardware et digital dans le secteur de l’éducation, de la santé, de l’entrepreneuriat ?
C’est la connexion…
Les infrastructures : filaire, câble, satellites sont systématiquement trop chère, peut développées ou inexistantes (lire mon dossier sur le Cameroun, le Rwanda et le Burundi dans Info Afrique). Les gens n’ont pas accès aux mises à jours, aux téléchargements, et ne peuvent consulter que les données ayant le poids le plus faible.
C’est donc la connexion qui fait cruellement défaut 🙁
Quelles solutions pour le développement d’écosystèmes digital en Afrique ?
La solution c’est bien sur de disposer de système, tablettes, PC, notebook, phablettes ou Smartphones qui sont « pré chargés » avec des programmes ou applications. Cela existe et il faut être capable de désactiver les mises à jours automatiques, les logiciels qui téléchargent sans prévenir etc…
Les succès des projets avec ces méthodes sont désormais généralisés et l’Afrique de l’est et les projets éducatifs les utilisent à grande échelle.
« Il est impossible de développer des systèmes ou des applications en Afrique sans être parfaitement conscient des exigences culturelles, il est primordial d’être sur le terrain, longtemps et en parfaite harmonie avec les usagers des technologies »
Du OFFLINE pour l’Afrique avec Google, et les autres ?
Mais la ou se situe une progression vraiment remarquable c’est dans les systèmes ou écosystèmes qui permettent d’être utilisés « offline »
C’est bien sur Google qui performe dans ces développement que je qualifierais d’innovants dans la mesure ou ils vident des pays en voie de développement sans coûts complémentaires ou avec gratuité totale.
Comparatif Google Maps et Open Street Map
Les cartes avec Google Maps permettent aujourd’hui d’être de plus en plus consultés offline. La aussi une petite révolution.
A noter qu’OSM ( Open Street Map ) le permet également avec par exemple l’application Map Factor, sur mobile, qui donne la possibilité de se géolocaliser sans aucune connexion et en utilisant son Smartphone comme un GPS professionnel.
Avec une vrai évolution qui sont les options de temps de trajets, de traces ou routes sauvegardés etc… des options astucieuses. Le système bénéficie d’une précision assez stupéfiante, mais pas sur la cartographie Google Maps hélas…
Le comparatif Google Maps et Open Street Maps lors de ma mission en Guinée:
Voici la version de Google Maps pour la ville de Dalaba en Guinée…
Et la version que propose Open Street Map !
Je vous laisse juge de la différence de détails…
A noter que Youtube se met également à proposer des usages « offline », je l’évoque dans mon article sur Info Afrique. ceux-ci permettent d’envisager de nouvelles perspectives de développement par exemple pour l’éducation numérique avec le partage de cours dans des zones non couvertes par Internet en Afrique.
Des applications mobiles pour tous les usages
Règle numéro 1: toujours avoir dans le développement de l’application un mode « SMS ». C’est aujourd’hui l’usage le plus prisé pour 80% des Africains qui utilisent des mobiles et non des Smartphones.
Permettre aux client final ou au bénéficiaire d’avoir des informations précises en adéquation avec le besoin mais systématiquement en synergie avec la culture locale et le contexte.
– Application de cours des matières premières : avec par exemple l’agriculture ou les cultivateurs reçoivent les informations tous les jours ou toutes les heures sur les cours de leurs produits, lire le dossier Info Afrique.
– Ajouter des datas pertinentes en synergie avec le contexte. Par exemple les informations météo géolocalisés pour ces agriculteurs qui, en Afrique, ont un besoin crucial de stockage et de gestion.
Les applications de santé ou d’éducation évoluent dans le même cadre mais avec d’autres spécificités. Je reviendrais sur ce sujet en détail dan un prochain post.