Documentaire sur les énergies renouvelables et les nouvelles technologies
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6 novembre 2018La conférence, intitulée « Le numérique, un outil de convergences des acteurs du développement », a cette fois-ci choisi d’élargir le débat à l’ensemble des acteurs du développement.
Cinq personnalités, 3 chefs d’entreprise, 1 représentant institutionnel et 1 responsable numérique au sein d’une ONG ont débattu, sans langue de bois, sur les problématiques de protection des données, de l’importance de la formation des individus, de la collaboration, de l’hégémonie des GAFA (google, apple, facebook, amazon) dans l’accès à internet ou encore de l’importance du rôle de l’État.
Si l’ensemble du panel a conclu sur le fait que les différents pays en développement, notamment en Afrique, connaissent actuellement une révolution numérique, ils en sont aussi venus à la conclusion que c’est grâce à un travail conjoint de l’ensemble des acteurs (privés, publics, société civile, organisation non gouvernementale) que cette révolution pourra bénéficier à tout le monde.
Chaque partie prenante à son rôle à jouer : l’Etat rend possible le déploiement des nouvelles technologies; les entreprises permettent de développer des solutions innovantes pour répondre aux besoins fondamentaux et les acteurs de la société civile permettent aux populations de bénéficier de ce développement. Le développement du numérique ne doit pas être perçu un but en soi mais bien comme un outil concourant à l’atteinte de cet objectif.
C’est ainsi grâce au numérique que les 3 entreprises représentées dans le panel d’intervenant-e-s se sont développées. Isahit, représentée par sa fondatrice Isabelle Mashola, permet à des femmes porteuses d’un projet professionnel d’obtenir des compléments de revenus en effectuant des micro tâches numériques, telles que l’amélioration des capacités de compréhension des intelligences artificielles.
La société Sunna Design, qui s’est exprimée par l’intermédiaire de Thomas Samuel, son fondateur, a fourni un smartphone à des nombreux bénéficiaires de ces produits afin de faciliter le paiement par mobile de l’électricité ou encore d’avoir accès à un ensemble d’applications dont éducatives.
Enfin, la marketplace Afrobytes, représentée par sa cofondatrice Haweya Mohamed, fait rencontrer physiquement les acteurs de la Tech Africaine afin qu’ils échangent physiquement sur les enjeux et problématiques du secteur.
À l’heure du tout numérique, la rencontre humaine reste en effet le meilleur moyen de nouer des relations partenariales. Ainsi, tout type d’acteur peut avoir recours à l’outil numérique et Thierry Barbaut – représentant l’ONG La Guilde et l’Agence des Micro Projets – a pu présenter l’importance du numérique dans le fonctionnement de l’organisation. Le lancement prévu de la nouvelle plateforme de dépôt de projet » portail-solidaire.org » programme développé par l’ONG La Guilde et destiné à mettre en lien de manière virtuelle porteurs de projets et bailleurs de fonds est une autre illustration de l’importance de faire se rencontrer les différents acteurs d’une même thématique, à l’instar des événements organisés par Afrobytes.
Enfin, Gilles Babinet, responsable digital pour la France à l’Union Européenne, a rappelé l’importance du rôle de l’État dans l’émergence du numérique en prenant pour exemple la naissance de M-Pesa, solution de paiement mobile née au Kenya, qui n’aurait peut-être pas vu le jour sans que la sphère publique ne la légifère.
La conclusion principale de cette conférence réside finalement dans son intitulé. Le numérique peut faire converger indirectement les acteurs du développement s’il est bien vu comme un outil et non une fin en soi.