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5 avril 2012PARIS (Reuters) – Un an après le lancement d’Art Project, une plate-forme internet qui vise à faire découvrir une sélection d’oeuvres d’art numérisées en très haute résolution, Google met en ligne ce mardi une nouvelle version de ce site avec 31.000 oeuvres, contre un millier initialement.
Avec cet outil, le géant américain veut montrer qu’internet « peut aider la culture locale », souligne un responsable de sa communication.
C’est à Paris, où Google a récemment inauguré un siège, que la firme a choisi de présenter la nouvelle version de ce projet.
Nicolas Sarkozy, qui souhaite imposer les géants du web sur leurs activités en France, reprochait à Google il y a peu de ne considérer la France que comme un patrimoine à piller et un réservoir de millions de clients, tout en n’y payant pratiquement pas d’impôts.
Le château de Versailles, partenaire d’Art Project depuis ses débuts, participe aujourd’hui à l’opération avec cinq autres sites: le musée d’Orsay, le musée de l’Orangerie, le château de Fontainebleau, le musée du Quai Branly et le château de Chantilly.
Les musées partenaires choisissent les oeuvres mises en ligne et certains offrent la possibilité d’une visite virtuelle, grâce à la technologie Street View de Google.
D’une institution à l’autre, le nombre d’oeuvres numérisées est très variable: 25 pour le quai Branly contre 255 pour le musée d’Orsay et plus de 5.000 pour le centre d’art Britannique de Yale. On y trouve des peintures, parmi lesquelles 14 toiles de Vermeer et 97 de Monet, mais aussi des sculptures et de l’architecture, indique Amit Sood, responsable du projet.
Pour cette nouvelle version, Google a noué des partenariats avec 151 institutions dans 40 pays à travers le monde, contre 17 musées répartis dans 9 pays essentiellement européens à l’origine. Preuve, d’après le géant d’internet, que les réticences d’abord exprimées par certains musées, inquiets de voir baisser la fréquentation de leurs institutions, sont en train de se dissiper.
Certains grands musées comme le Louvre n’ont toutefois pas mis à disposition du site leurs collections. Un problème de temps et d’emploi du temps, assure un responsable de la communication du Louvre.
Pour les musées, l’intérêt est triple, estime Amit Sood: toucher de nouveaux publics, augmenter le trafic de leurs propres sites internet, et augmenter leur visibilité.
« Et de nombreux musées sont convaincus que c’est leur mission » que de mettre leurs oeuvres à disposition du plus grand nombre, dit-il. En travaillant sur Art Project, « nous avons tous découvert des musées que nous n’aurions jamais visité sans ce projet », ajoute-t-il.
Reuters