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Denis OLIVENNES. – Nous avons adopté notre plan stratégique. Objectif: engager plus avant encore notre entreprise dans la révolution numérique, qui est notre alliée. Je suis déterminé à accélérer la transformation du groupe, pour renouer avec la croissance du chiffre d’affaires.
Vous venez de prendre le contrôle de LeGuide.com. En quoi cette acquisition est stratégique?
L’apport de LeGuide.com – qui réalise environ 50 millions d’euros de chiffre d’affaires, est rentable et connaît une croissance à 2 chiffres – va nous permettre de doubler la taille de nos activités sur Internet. Cette opération entre parfaitement dans notre stratégie qui consiste à élargir notre métier de production d’informations et de divertissements à la production d’audiences et, au-delà, à la création et à l’animation de communautés. LeGuide.com, qui est un agrégateur d’audience dans l’univers du shopping en ligne, va aussi nous apporter de nouvelles approches technologiques et marketing.
Comment allez-vous «numériser» l’ensemble de vos activités?
Il y a trois voies. Premier axe: continuer de créer des sites ou des applications mobiles gratuits pour générer de nouvelles recettes publicitaires, ce que nous avons commencé à faire en lançant LeLab au sein de Lagardère News (Europe 1, JDD, Paris Match…), DailyElle sur le site de Elle, sans compter les perspectives des podcasts et de la télévision connectée. Ensuite, il faut développer la diffusion numérique payante sur nos marques les plus fortes. Nous avons déjà 21 titres disponibles sur le kiosque d’Apple, NewsStand, qui sera, j’en suis sûr, un succès. Enfin, dernier levier: transformer nos publics en audience qualifiée grâce aux nouvelles techniques de ciblage et de référencement, c’est-à-dire en faire des communautés auxquelles on pourra offrir de nouveaux produits et services. Nous lancerons notamment une plate-forme d’e-commerce à l’automne.
Comment résistez-vous à la baisse structurelle du marché publicitaire, en particulier dans la presse écrite?
La publicité représente un peu moins de la moitié de notre chiffre d’affaires. Nous avons des activités assez diversifiées, notamment à la télévision et à la radio, ce qui nous permet d’atténuer le recul dans la presse. Par ailleurs, nous développons, je vous l’ai dit, de nouveaux revenus.
Vous envisagez, dit-on, un changement de périodicité pour «Be»…
Nous sommes en train de réfléchir à sa périodicité sur le papier et à son développement sur le numérique. Be est un excellent exemple de développement d’une communauté en ligne.
Votre groupe n’a pas obtenu une fréquence de TNT gratuite pour Elle TV? Renoncez-vous pour autant à des projets dans la télé?
Le secteur audiovisuel laisse encore espérer une croissance rentable. Nous n’avons pas obtenu de fréquence lors du dernier appel d’offres, mais il y aura d’autres occasions. Il n’y a pas d’urgence. L’audiovisuel reste un axe stratégique pour nous, Lagardère Entertainment est le premier groupe de production audiovisuelle dans l’Hexagone.
Et dans la radio?
C’est une activité qui reste globalement rentable. Nous sommes en train de voir ce que l’on peut faire avec Virgin Radio, dont les résultats ne sont pas satisfaisants. Globalement, l’audience des musicales a baissé avec la musique en ligne. Nous réfléchissons à de nouveaux programmes et à une nouvelle stratégie qui ne sera pas seulement sur la bande FM. Nous travaillons actuellement avec Goom pour accroître la présence de Virgin sur le Web, le mobile, les réseaux sociaux. Concernant Europe 1, après une année de repositionnement positif, il faut persévérer tout en améliorant en permanence notre offre d’info. Europe 1 est une radio qui a une identité claire, celle de l’événement. Il faut l’exprimer encore plus fortement.
Source: Le Figaro