Le groupe de luxe et de distribution PPR et l’italien Yoox, un des leaders du luxe en ligne, ont annoncé vendredi la création d’une co-entreprise dans laquelle le français, qui veut accélérer ses ventes de produits de luxe sur internet, détiendra 51% des parts.
Yoox, présent dans plus de 100 pays dont la Chine, apportera son savoir-faire dans le e-commerce et PPR certaines de ses marques, qui garderont un « contrôle exclusif » sur leur boutique en ligne, précisent les deux sociétés dans un communiqué commun.
Le groupe PPR fait un grand pas dans le e-commerce en s’associant avec l’italien Yoox, un des leaders du luxe en ligne.
François-Henri Pinault, le PDG de
PPR, est décidé à accélérer la vente sur Internet de ses sacs, souliers et vêtements de luxe, encore embryonnaire. Son groupe a signé vendredi une «lettre d’intention définissant les principes de gestion commune des activités d’e-commerce de certaines des marques de luxe de PPR» avec l’italien
Yoox, un des leaders du luxe en ligne, avec Net-A-Porter, filiale de Richemont (Cartier, Lancel, Chloé).En plus de son propre site multimarques, Yoox gère les boutiques en ligne de 32 griffes, surtout italiennes (Armani, Diesel, Dolce Gabanna Moncler, Valentino, Zegna…). Cette activité a crû de 55 % l’an passé et représente plus du quart du chiffre d’affaires de Yoox (291 millions d’euros).Les deux géants français du luxe, LVMH et PPR, semblaient jusqu’ici frileux en matière d’e-commerce.
Pour rattraper son retard, PPR souhaite plus que la simple relation qui lie ses concurrents à Yoox. Selon nos informations, les deux groupes se sont entendus sur le principe d’une société commune, dont PPR détiendrait la majorité. Cette filiale bénéficierait du savoir-faire de Yoox, notamment dans la relation clients sur Internet et la logistique. Elle prendrait en charge les sites d’Yves Saint Laurent, Bottega Veneta, Balenciaga, Sergio Rossi, McQueen et Stella McCartney. Mais, dans un premier temps, Gucci, la principale griffe de luxe de PPR, n’est pas concerné.
«PPR et Yoox poursuivent les négociations afin de parvenir à un accord définitif dans les prochains mois», précise un communiqué commun. Si elles aboutissent, PPR aurait les moyens d’atteindre son objectif de réaliser sur Internet 10 % des ventes totales de ses marques de luxe et de Puma «dans les prochaines années».
Thierry Barbaut
Sources: Le Figaro