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Un nouveau public pour Twitter
Durant toute la campagne électorale, Twitter a reçu le concours de personnalités politiques qui y ont distillé analyses et traits d’esprit. Cet engouement a culminé entre les deux tours des législatives avec le tweet de soutien de Valérie Trierweiler envoyé à Olivier Falorni, le rival de Ségolène Royal. Quelques jours plus tôt, Jean-Marc Ayrault avait recadré ses ministres, presque tous inscrits sur Twitter, en les invitant à la «prudence». «On n’explique pas une politique en 140 signes», avait-il plaidé.
La progression récente de l’audience de Twitter en France ne se résume cependant pas à un intérêt pour la politique. Elle tient aussi à un élargissement du socle des abonnés. Les tendances, qui listent les sujets les plus discutés, font la part belle aux groupes pour adolescents, tels que One Direction, eux aussi présents sur Twitter. Les dernières publicités télévisées de l’opérateur M6 Mobile s’adressent ouvertement à ce nouveau public.
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Comme l’indiquait la semaine dernière le magazine L’Expansion, Twitter souhaite recruter un directeur général pour la France pour capitaliser sur ce succès. Au même moment, ses deux principaux concurrents connaissent des fortunes diverses. Facebook reste solidement installé en tête, avec 29,5 millions de visiteurs en France en mai, et semble irrattrapable. Mais son audience a stagné par rapport à avril. Mardi, l’institut AT Internet remarquait que le trafic apporté par Facebook vers les médias français ne progressait plus depuis janvier.
Google+, une «ville fantôme»?
Le cas de Google+ est plus problématique. Le réseau social de Google, lancé il y a un an, a attiré 3,4 millions de visiteurs en mai, contre 3,8 millions en avril. Ses visiteurs y passent seulement 6 minutes en moyenne, contre 22 minutes sur Twitter et 5h30 sur Facebook (applications et jeux compris). La page la plus visitée, de loin, est celle de l’inscription, vers laquelle Google redirige abondamment ses visiteurs, et non la page du flux d’informations ou du profil, comme sur Twitter et Facebook.
Aux États-Unis, Google a été confronté aux mêmes résultats décevants. En février, le Wall Street Journal a décrit Google+ comme une «ville fantôme»: selon comScore, les internautes américains ne sont restés en moyenne que trois minutes sur le site entre septembre 2011 et janvier 2012. Google s’est défendu en rappelant qu’une bonne part de l’activité se produisait dans la barre de notification ajoutée sur la plupart des pages du moteur de recherche.
Thierry Barbaut
Sources: Le Figaro