Digital for Development
16 novembre 2020E-commerce en Afrique sur RFI
2 février 2021Interview par Challenge Maroc
Depuis le déclenchement de la pandémie du coronavirus, les entreprises et les administrations du continent africain ont été contraintes à adopter le télétravail. De même, plusieurs initiatives innovantes ont vu le jour un peu partout sur le continent pour limiter la propagation du virus ou venir en aide au corps médical en première ligne dans cette bataille. Du Maroc au Sénégal, en passant l’Egypte jusqu’en Afrique du sud, l’écosystème technologique ne cesse de se mobiliser. Thierry Barbaut, Consultant international et directeur de la transformation numérique de l’ONG La Guilde, apporte son regard sur l’ébullition technologique en cours sur le continent africain.
Challenge: Vous connaissez très bien l’écosystème de l’innovation en Afrique. Quelle appréciation faites-vous de l’innovation et des startups dans un pays comme le Maroc ?
Thierry Barbaut: Le Maroc est reconnu pour son dynamisme et pour son écosystème numérique et de nouvelles technologies depuis plusieurs années. Nous avons vu comment le développement des écoles de codeurs au Maroc, notamment l’école 1337 et puis les industries connectées et innovantes comme le système de captation des énergies renouvelables par le biais du solaire a permis au royaume de se placer parmi les leaders et les pays les plus innovants en termes de développement d’énergies renouvelables. Ensuite, je pense que les startups innovent et développent des marchés étroitement connectés au savoir-faire du Maroc. Cela touche, bien évidemment, les grandes industries marocaines, l’agriculture, la logistique, la distribution, etc. Je rappelle que le Maroc ambitionne aussi d’atteindre 40% d’énergies propres dans son mix énergétique d’ici 2020 avec sa centrale Noor de Ouarzazate.
Je pense aussi que toutes les nouvelles technologies dans le domaine des énergies vertes sont portées par des jeunes startups sensibilisées à vivre dans un écosystème plus propre, plus agréable, tout en trouvant des systèmes qui vont créer des emplois, créer de la valeur ajoutée avec un savoir-faire local « Made In Morocco ». Ce sont aussi des technologies qui peuvent être exportées et qui d’ailleurs font un effet boule de neige dans plusieurs pays. Et il y a également des bailleurs qui viennent pour financer et multiplier ces technologies qui sont extrêmement prometteuses pour le continent et son économie.
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