Tablettes et Smartphones
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10 février 2013L’accord signé entre Google et les éditeurs de presse français est basé sur un « partenariat commercial » destiné à aider la presse à se développer sur internet et à « accroître ses revenus en ligne », a indiqué à l’AFP un porte-parole du géant américain.
« Nous avons trouvé un accord qui est principalement basé sur un partenariat commercial », a déclaré ce responsable, qui tient à préciser qu’il ne s’agit pas d’allouer une enveloppe aux éditeurs de presse mais « d’initier de nouveaux projets ensemble ».
« Le premier projet consiste à conclure des accords commerciaux avec les éditeurs pour les aider à tirer le meilleur parti d’internet et accroître leurs revenus en ligne, au moyen de solutions publicitaires », via notamment les plateformes spécialisées du géant de l’internet AdSense, AdMob et AdExchanges.
La deuxième partie de l’accord prévoit la mise en place par Google d’un fonds pour l’innovation dans la presse numérique, doté de 60 millions d’euros, afin d’encourager et de stimuler l’innovation digitale dans les médias.
Ce fonds « sélectionnera des initiatives prometteuses qui permettront de faire émerger en ligne de nouveaux contenus digitaux », a précisé le porte-parole.
En Belgique, un accord similaire était intervenu au terme d’un bras de fer de six ans entre Google et Copiepresse, l’organisme qui défend les intérêts des journaux belge et francophones.
Il prévoyait un partenariat commercial destiné à stimuler la fréquentation des sites de ces journaux et de les aider à monétiser leurs contenus en ligne, ainsi que l’achat par Google d’espaces publicitaires auprès des éditeurs. Parallèlement, les éditeurs s’étaient engagés à faire appel aux solutions publicitaires de Google.
Depuis début décembre, les patrons de presse et les représentants du moteur de recherche américain se sont réunis jusqu’à plusieurs fois par semaine avec le médiateur nommé par le gouvernement, Marc Schwartz, du cabinet de conseil Mazars.
Les éditeurs de presse exigent que Google paie des droits voisins du droit d’auteur, au regard des importants bénéfices publicitaires qu’il réalise en se contentant de référencer leurs titres.
Le président de la République, François Hollande, qui avait reçu à la fin octobre Eric Schmidt, avait annoncé qu’une loi pourrait « intervenir si nécessaire » pour faire payer une taxe à Google, dans l’hypothèse d’un échec des négociations avant fin décembre.
Le gouvernement avait ensuite accordé un mois supplémentaire aux différentes parties, jusqu’au 31 janvier.
Thierry Barbaut
Source: Lepoint.fr