Free lance la 4G par surprise. Mardi, le dernier arrivé des opérateurs mobiles a annoncé qu’il incluait désormais la 4G dans son forfait à 19,99 par mois (15,99 euros pour les abonnés Freebox) sans hausse de prix. Il y a deux semaines, le fondateur d’Iliad-Free, Xavier Niel, avait promis qu’il proposerait de l’Internet haut débit dans deux fois moins cher que ses concurrents. C’est donc une promesse – presque – tenue. Les forfaits les moins chers, ceux de Bouygues Telecom, démarrent actuellement à 29,99 euros.
L’annonce de la nouvelle offre 4G de Free par Xavier Niel, sur Twitter:
#FreeMobile €19.99/m: #4G 20GB ! 4G4U 🙂
Comme pour la 3G, l’offre 4G de Free inclut les appels et les SMS illimités, ainsi que le FreeWiFi en illimité. Pour Free, la 4G ne justifie pas un surcoût tarifaire pour les consommateurs. Contrairement à ses concurrents, qui ajoutent des services à leur offre 4G, comme les «Extras» de SFR, Free propose simplement l’accès au réseau. Free tout de même la barre très haut en ce qui concerne le volume de données, avec 20 Go de données en téléchargement disponibles. Jusqu’à présent Bouygues Telecom était le mieux-disant du marché avec son offre à 16 Go, facturée 59,99 euros par mois.
700 antennes 4G activées
Xavier Niel avait laissé entendre qu’il ne lancerait la 4G, qui n’est pas une priorité pour les consommateurs français selon lui, lorsqu’il disposerait d’une couverture suffisante.
La promesse n’est pas tout à fait au rendez-vous. Free annonce disposer de 700 antennes en 4G, qui lui permettent de desservir 1000 communes, affirme-t-il, sans préciser le pourcentage de la population concerné. A titre de comparaison, Orange annonce couvrir 50% de la population avec 4000 sites, et Bouygues Telecom, 63% avec 5600 antennes.
Sur une carte de son réseau mise en ligne par Free, on remarque que des pans de Paris ne sont pas encore couverts, dans le 2e, le 3e, le 4e, le 14e, le 15e, le 16e et le 17e arrondissement. Il en va de même dans le 2e, le 6e et le 7e à Lyon, dans le 6e à Marseille. Les centres de Lille, Bordeaux, Montpellier, Toulouse sont en revanche quasi couverts en intégralité. À Strasbourg, mieux vaut habiter à l’extérieur de la Petite France. On remarque aussi des zones non couvertes dans les centes historiques de Rennes et Nantes, où il est plus compliqué d’installer des antennes. À Nice, la 4G de Free n’est presque pas déployée.
«Nous sommes partis pour un an de polémique! Avec une antenne, à la campagne, on peut couvrir plusieurs communes, mais dans une grande ville, cela ne suffit pas, note un spécialiste du secteur. Free a aussi l’avantage d’arriver dix ans après les autres, cela lui permet de sauter directement une génération».
De son côté, Free mentionne dans son communiqués que «son réseau 4G va rapidement croître avec la mise en place de plusieurs centaines de nouveaux sites 4G dans les prochaines semaines». L’opérateur ajoute que «plusieurs facteurs impactent la réception du service 4G: la proximité d’un site 4G, le nombre d’utilisateurs connectés simultanément sur un site 4G, les éventuels obstacles (immeubles hauts, reliefs…), le dimensionnement du réseau de transmission auquel est relié le site».